Après des mois de tension et de négociation portés par une unanimité syndicale autour d’une demande de meilleure prise en compte de l’inflation galopante, la FFA nous a fait parvenir cette dernière proposition concernant les RMA.
Cette proposition est bien décevante, particulièrement pour les classes 3, 4 et 5 qui concernent le plus grand nombre de salariés; toujours déconnectée du réel pour les classes 6 et 7. Nous pourrons quand même nous satisfaire d’une meilleure revalorisation des classes 1 et 2 sans ignorer que le SMIC les rattrapera rapidement. Une clause de renégociation est d’ailleurs prévue dans ce cas.
Pour autant, la Fédération UNSA Banques, Assurances et Sociétés Financière a choisi de signer cet accord sans quoi les revalorisations obtenues n’auraient pu être acquises, or nombre de salariés ont des primes, voire un salaire d’embauche indexé sur ces RMA. Il faudrait attendre 2023 pour une hypothétique revalorisation. Nous préférons acter d’une démarche conforme à notre revendication traditionnelle de voir les RMA suivre les augmentations réelles dans les entreprises de la branche afin de lutter contre le dumping social.
Nous ne confondons pas RMA et salaire et cet accord n’éteint pas la revendication, portées par les syndicats UNSA, à voir se rouvrir toutes les négociations salariales dans les entreprises pour que soit prise en compte la perte de pouvoir d’achat des salariés sur la base d’un meilleur partage de la valeur ajoutée.
La proposition en euros
En complément, un graphique pour se faire une idée de la rupture que représente cette revalorisation dans les habitudes en matière de RMA. La dernière revalorisation à 2,5 % pour classes 3,4 et 5 remonte à 14 ans.