La sinistralité en hausse imposait une augmentation conséquente des cotisations. En période d’inflation galopante, ce n’est pas pour satisfaire les organisations syndicales (OS) que d’aller dans ce sens, mais puiser encore dans les réserves n’est pas plus responsable.
Nous avons donc approuvé une augmentation des cotisations de 8 % avec une prise en charge patronale de 92%. La part du salarié est infime et l’augmentation nécessaire devient indolore.
Avec une belle unanimité, les 6 organisations représentatives dans l’assurance ont signé cet avenant, saluant ainsi l’engagement des sociétés d’assurance pour garantir la pérennité du régime de branche.
Et ce n’était pas gagné.
Le BCAC, gestionnaire du régime, gardera pour lui ses analyses sur les causes : deux nous semble le plus probable :
· Le départ des sociétés présentant une population plus jeune et une sinistralité moindre qui dans une vision court-termiste préfèrent une cotisation faible aujourd’hui compromettant un régime de branche solidaire qui lisse sur le long terme les risques.
· L’allongement de la durée du travail entrainant une augmentation conséquente du nombre d’arrêts maladie qui croissent forcément avec l’âge.
De plus, l’accord prend en compte une évolution réglementaire issue de la crise covid qui permet le maintien des garanties en cas de suspension du contrat de travail et c’est important.
Nous regrettons néanmoins l’absence de discussion sur une plus grande lisibilité des garanties encore bien obscures. L’incertitude concernant les montants de remboursement y compris la simple consultation d’un spécialiste peut conduire à renoncer aux soins et être lourd de conséquences.
Nous regrettons encore plus que le régime de branche ne participe qu’à 20% des remboursements contre 30% pour la sécurité sociale. Un salarié de l’assurance sans surcomplémentaire santé est bien mal couvert et c’est le vrai sujet pour lequel nous voudrions une négociation.
Voir l’accord ci dessous :